JONAS ET LE CHANT DES ROSEAUX

Jonas & le Chant des Roseaux est né lors de la Fête de la musique de Genève 2018, réunissant quatre bassons, des flûtes, un violoncelle, des percussions persanes et un rappeur. Le projet croise des genres qui se mettent en valeur respectivement, mots ciselés sur tournes et mélo- dies baroques envoutantes, ou quand Purcell et Boismortier deviennent porteur de messages engagés et sensibles. Un univers de points de rencontres et de complémentarités, où la mu- sique et les textes nous transportent.

Jonas : Rap

Anne-Charlotte Dupas : Violoncelle baroque

Louis Delignon : Percussions, Daff, Tombak

Xavier Marquis : Basson Baroque / Chalumeau

Nicolas Mary : Basson Baroque

Estelle Thévenoz : Basson Baroque / Flûte

Marie Van Cutsem : Basson Baroque / Flûte

 

Pour la fête de la musique de Genève 2018, la programmatrice Vanessa Horowitz avait le souhait de marier sur scène de la musique ancienne et du rap. Elle a donc contacté Estelle Thévenoz, bassoniste dont elle connaissait déjà le travail, afin de monter une équipe de musiciens, et Jonas pour le rap.

Jonas & le Chant des Roseaux est une rencontre de deux styles musicaux qui pourraient paraître antinomiques au premier abord, le rap et la musique baroque. Cependant, il s’agit surtout de mots ciselés qui croisent une musique profonde, tissée par un quatuor de bassons, d’un violoncelle et de percussions mêlant cymbales, grelots, caisse claire et instruments persans. Le langage développé est établi sur les points de rencontre des styles, comme des rythmes à quatre temps et des tournes musicales puissantes, tout en intégrant les spécificités respectives : des envolées lyriques des bassons ou du violoncelle, tout comme des grooves binaires et un phrasé rythmique de la voix. Mais il s’agit surtout de créer des paysages et des images par les notes et les mots, au-delà des barrières de style.

Côté musique, le quatuor de bassons baroques «Le chant des roseaux» est soutenu par une violoncelliste et un percussionniste afin d’apporter d’autres possibilités de couleurs et d’arrangements. La souplesse des instruments historiques, les rythmes et structures d’une musique baroque régie par la danse ont permis une adaptation aisée du répertoire ancien au rap d’aujourd’hui; les musiciens convoquent Boismortier, Purcell ou Lully, et c’est sur un mélange de groove versaillais et de rythmes urbains que Jonas pose son flow. Côté textes, Jonas a repris une partie du répertoire de son album Oxymore, sorti en 2015, ainsi que de nouvelles compositions.

Cette rencontre se prolonge jusqu’au public. Nous avons pu le constater lors du premier concert donné, dans une grande mixité, chacun y retrouvait ses codes et se laissait entraîner par d’autres, créant au final une grande magie partagée. Force était de constater, en travaillant sur ce projet, que le mélange de style était déjà présent à l’époque baroque. Effectivement de nombreux compositeurs s’inspiraient déjà de musiques orientales, c’est pourquoi de nombreuses pièces sont qualifiées de « turqueries ». Le croisement des genres ne correspond donc qu’à celui des cultures, nous invitant à découvrir l’ailleurs et de donner de nouveaux élans, tout comme cela s’est fait pour le jazz, le rock et pour ainsi dire toutes les musiques.

Afin d’affiner la musique et de développer le répertoire, une résidence est fixée en février 2020 à l’Epicentre (Collonge-Bellerive) qui aboutira sur un concert et qui marquera surtout la relance du projet.

 

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RÉSIDENCE du 12 au 22 février 2020 – ÉPICENTRE – Avec le soutien de :